Un séminaire était organisé du 7 au 9 avril par l’Institut Européen de Sciences Sociales (IESS), à la Villa Notre-Dame de la Clairière. Il portait sur le thème de la Doctrine sociale de l’Église. De tous temps, l’Église catholique s’est attachée à proposer des enseignements, afin d’apporter des réponses aux questions sociales qui agitent les hommes : non seulement dans le domaine religieux, mais aussi social.

Afin de répondre à la transformation radicale que représente la révolution industrielle dans certains pays, le Pape Léon XIII publie en 1891 l’encyclique Rerum novarum. Sa réponse à la grande misère des ouvriers condamne sans ambiguïté le socialisme, qui oppose les classes alors qu’elles doivent être unies par l’harmonie et la concorde, mais elle dépasse aussi le capitalisme, dès que celui-ci oublie que l’homme doit être au cœur des questions économiques et non un simple outil de travail. Une ligne de crête difficile à tenir mais que l’Église propose comme une troisième voie.

Le Pape Léon XIII encourage aussi vivement les catholiques à s’engager dans le domaine social, par la fondation d’associations et de syndicats chrétiens. Dans notre région, les Cercles d’ouvriers catholiques ou Katholische Arbeitervereine fleurissent directement après l’invitation du Pape : Porcelette-Diesen et Morsbach en 1891, Rosbruck en 1892, Carling en 1902, Falck en 1903, et beaucoup d’autres.

Dans ce cadre, ce premier séminaire a permis d’étudier spécialement la question de la propriété privée, droit que possède l’homme de par la loi naturelle, et moyen de stimuler son ardeur au travail. Les 22 et 23 février, le conférencier présentera ce que les Papes ont dit de la famille et de son importance dans la société.

Originaire de Guerting et âgé de 28 ans, Olivier Jarry est titulaire d’une maîtrise de théologie. Il est directeur-adjointd’un collège catholique hors-contrat pour garçons dans les Vosges, où il enseigne les disciplines littéraires et historiques.