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Le 29 avril dernier, quelques membres de la Fédération Pro Europa Christiana, avec des amis de Creutzwald et environs, ont participé du pèlerinage à Trêves, pour vénérer l’une des plus précieuses reliques de la Chrétienté, la Tunique de Notre Seigneur Jésus Christ.
Un autobus est parti de la Villa Notre-Dame de la Clairière, à Creutzwald, à 8 heures en passant par Saarlouis pour prendre quelques amis de la Saar.
Arrivés à Trêves à 10 heures, nous avons assisté à la Sainte Messe à l’église Saint Paulin. Ensuite les pèlerins se sont dirigés vers la Cathédrale pour la vénération de la Sainte Tunique en chantant et en priant. Les pèlerins ont laissé la ville et sa journée ensoleillée vers 16 heures.
De retour à la Villa, nous avons prolongé notre soirée autour d’une choucroute et d’une chope de bière. Belle journée de recueillement et détente.
Les donnés historiques
Selon l’évangile de Saint Jean, les vêtements de Notre Seigneur ont été distribués aux soldats romains après la Crucifixion. Ils consistaient de quatre pièces. La tunique dont le Sauveur portait sous les outres pièces. Ella n’a pas été coupée, mais donnée à un soldat après avoir joué le sort. Ils l’ont étendue sur le sol et ont lancé le sort sur elle. Ils n’ont pas voulu la couper, car ils ont vu qu’elle était sans couture , c’est à dire, tissue d’un extrême à l’autre. “Quand ils ont crucifié Jésus, les soldats repartirent ses vêtements en quatre parts, une part pour chaque un des soldats. Ils ont laissé de coté la tunique. Elle était une tunique sans couture, d’une pièce unique, de haut en bas” (Jean 19, 23-24). L’évangile de saint Jean raconte ce fait historique en tant qu’accomplissement de la prophétie de l’Ancien Testament. (Cfr. Salme 22,19)
D’après la tradition, la venue de la Saint Tunique à Trèves est due à sainte Hélène. La Sainte était mère de l’imperator Romain Constantin, le Grand. Ce fait fut prouvé par de sources historique du XII siècle qui raconte les événements ecclésiastiques médiévaux de la ville de Trèves.
La sainte Tunique est mentionnée pour la première fois en un document daté du 1 mai 1196, lorsque l’archevêque Johan I consacrait le maître-autel de la cathédrale de Trêve, en gardant la précieuse relique dans ce lieu. La conservation de cette relique a donné à l’évêché de Trèves une renommé supérieure de celle de l’abbaye de Prum. Cette abbaye possédait, depuis l’année de 752, les souliers de Notre Seigneur Jésus Christ, offerts par le roi Pépin le Bref.
Lorsque l’empereur germanique Maximilien I est venu à Trêve, à l’occasion de la diète de 1512, il a demandé de vénérer la Sainte Tunique. L’archevêque Richard de Greiffenklau a procédé alors à l’ouverture de l’autel en présence de l’empereur, ainsi que de plusieurs évêques et prélats. Après la Messe, célébrée à la mémoire de l’épouse défunte de l’empereur, les citoyens proclamaient, bruyamment, en sollicitant que la saint Tunique soit exposée à la vénération publique. Le chapitre de la cathédral prépara alors un balcon sur la façade occidentale du temple, sur laquelle plusieurs expositions ont été faite pour les habitants et pèlerins. Ces exposition sont attestées par plusieurs tableaux de l’époque, en bois taillé. Jusqu’à 1517 les pèlerinages se sont succédés chaque année. Par disposition du Pape Léon X, elles sont réalisés selon les détermination du Centre de Pèlerinages de Aix-la-chapelle (capitale de l’empire carolingien). Ainsi, le centre a établi les années suivants: 1524, 1531, 1538 et 1545. À cause des guerres des religions et des problèmes désenchaînés avec l’éclosion du Protestantisme, la succession régulière des pèlerinages a été interrompue.
À cause de la sécurité, la Sainte Tunique fut conservée pendant plus de 140 ans – entre 1628 et 1749 avec quelques interstices – dans la forteresse de Ehrenbreitstein, près de Koblenz. Dans cette même forteresse, le 4 mai de 1765, l’évêque Johan IX Philipp de Walderdorff a permis son exposition solennelle, à la quelle nombre de pèlerins sont venus. L’archevêque de Trève Clemens Wenzeslaus apporta la relique vers Augsbourg d’où elle revint à Trèves seulement l’année 1810.
Une ancienne mention littéraire de la Sainte Tunique peut être trouvée dans le drame Orendel, narré en vers, écrit au tour de 1190.
Les conditions de la relique sont aujourd’hui difficiles à déterminer. Le tissu actuel est couvert de différents matériels. Ces couvertures sont prises par précautions, requises par les autorités ecclésiastiques à fin de mieux protéger la Tunique pendant les expositions. Les matériaux sont d’ages différents et en partie endommagés, fragmentés ou recousus. La partie centrale de la pièce est constituée d’un tissu dont la forme et tessiture sont imprécises et danifiées.
La dernière exposition de la Sainte Tunique eut lieu en 2012. Les foules remplirent alors la Cathédrale. Les adhérents de la Fédération Pro Europa Christiana y étaient parmi les pèlerins.